UX Days, 4 choses qu’on retient
Data & UX Director
Premier point, c'est l'inclusion. Un des défis pour les entreprises de demain, ça va être d'inclure tous les utilisateurs dans leurs schémas de conception. Pour que les entreprises puissent bien se mettre à la place des utilisateurs, on va pouvoir leur proposer des ateliers pour comprendre les problèmes auxquels font face les personnes avec des déficiences, que ce soit de Parkinson, du daltonisme ou une dyslexie, etc. On va vraiment chercher à placer les clients dans une posture d'empathie. On va leur proposer des petits tests utilisateurs et de se projeter sur leur support digital avec des simulateurs. Ils vont pouvoir naviguer sur un site comme s'ils avaient Parkinson, comme s'ils étaient daltoniens… Et ils vont se rendre compte des difficultés auxquelles font face les personnes qui ont ces déficiences aujourd'hui et comprendre l'importance d'activer les leviers qui vont permettre à tout le monde de profiter du support digital par des bonnes pratiques à appliquer au niveau de l'ergonomie, de l'interface… la possibilité pour des outils tiers de bien lire le site, etc.
On sait que 25% en France aujourd'hui des empreintes environnementales sont faites par l'utilisation même d'un système. 70% des fonctionnalités d'un système, donc d'une application ou d'un site web, sont considérées comme non utiles par les utilisateurs. On voit donc l'importance pour les entreprises de prendre en compte les besoins et les attentes des utilisateurs pour réduire, in fine, l'empreinte environnementale que l'entreprise va pouvoir avoir. Ça va passer également par bien faire attention qu'il n'y ait pas de "serveurs zombies", à récolter uniquement les données essentielles et ne pas avoir non plus de données qui vont traîner dans le temps et qui seront utiles que quelques mois et finalement elles vont être stockées plusieurs années.
Pour mener à bien une recherche utilisateur finalement, on va devoir s'appuyer sur 3 piliers. D'abord, poser la stratégie d'étude. Que veut-on étudier et comment on va l'étudier. Ensuite, il faut arriver à récolter des insights utilisateurs forts pour finalement en tirer des recommandations opérationnelles. La performance d'un support digital va devoir être chiffrée. On va devoir la mettre en corrélation avec l'expérience de l'utilisateur qui doit être mémorable. On va aller interroger le ressenti et l'attitude de l'utilisateur, recroiser ça avec de la donnée chiffrée derrière pour finalement voir la performance d'un site web dans son ensemble. Une expérience performante finalement, ça va être pour l'utilisateur de réaliser une tâche avec succès, avec le moins d'effort possible. Son expérience va devoir être mémorable, il va devoir s'en souvenir pour pouvoir la partager et cette expérience doit aussi être satisfaisante. Finalement, une fois qu'on a cette expérience, le but aussi pour nos clients c'est qu'elle crée de la valeur derrière. Donc on va venir chiffrer l'impact de l'expérience avec toute cette data qui va permettre de venir mettre des KPIs autour de toutes ces expériences qu'on va offrir aux utilisateurs mais aussi de suivre les performances du site web et d'identifier les leviers sur lesquels on va pouvoir jouer pour améliorer les performances du site web.
Finalement, pour faire un design éthique, il y a trois ingrédients qu'il va falloir prendre en compte. Le premier ingrédient ça va être de bien identifier et comprendre le changement de paradigme. Jusqu'à aujourd'hui, on était plutôt dans une vision anthropocentrée, demain l'objectif va être d'inscrire le design dans une vision écocentrée. Deuxième ingrédient pour avoir un design éthique, ça va être de développer une posture éthique. Ça va être de mettre en place au sein des entreprises un code de conduite, une vision éthique, que les employés vont pouvoir suivre, ils vont pouvoir s'inscrire dedans. Ça va être également un code de conduite pour les choix stratégiques de l'entreprise. Troisième ingrédient pour le design éthique, ça va être de définir une nouvelle posture de design. Ça va être de voir comment on va réorienter tout le travail de conception sur les supports digitaux pour maintenir l'habitabilité du monde. On va faire en sorte de tous s'inscrire dans un schéma durable et performant.
Pour résumer tous les points qu'on vient de voir, les entreprises demain vont faire face aux défis énergétiques, elles vont devoir faire de la sobriété énergétique, elles vont devoir faire face aux défis sociaux, inclure l'ensemble des utilisateurs dans leur stratégie pour qu'ils puissent tous se servir des supports digitaux. In fine, ça nous amène à une notion un peu plus globale qui est l'écoconception. La manière dont nous on va pouvoir accompagner nos clients sur cette notion, ça va être de trouver ensemble les leviers, les moyens d'agir de manière efficace sur le design, la conception, pour faire en sorte de réduire l'empreinte environnementale, l'empreinte carbone, faire en sorte que tous les utilisateurs se retrouvent dans les interfaces et que finalement les entreprises puissent avoir le support digital le plus responsable et performant possible.